Les calculs politiques de la bourgeoisie face à la révolution de Fidel Castro

Par Marcos Winocur
Français

Fidel et Raúl Castro – ainsi que d’autres cadres tel Abel Santamaría, second chef lors de la prise de la caserne de Moncada en 1953, année qui marque le début de la lutte armée contre la dictature – provenaient d’un mouvement dont le centre résidait au sein de l’Université. La rencontre avec la majorité de la population se produit – une fois incorporé le Che Guevara, également d’origine universitaire – à partir de 1956 lorsque la scène de la lutte armée se situe avec les paysans de la Sierra Maestra. Deux ans après, virtuellement toute l’île de Cuba prend le parti de Fidel Castro et de son Armée Rebelle, sans exclure la riche bourgeoisie du sucre qui assume une « neutralité » dans les faits favorable à la révolution, laissant ainsi sans soutien social le dictateur Fulgencio Batista. Opportunisme politique ? Peut-être, mais seulement en tant que résultante de facteurs de base – concurrence avec les producteurs de sucre américains, saturation du marché mondial, etc. – dont l’étude fait l’objet de cet article fondé sur des sources originales.

Voir l'article sur Cairn.info