L'apprentissage de la ville en Afrique sud-saharienne

Par Jean-Luc Piermay
Français

Très faiblement pourvue en villes jusqu’à la première moitié du XXe siècle, l’Afrique sudsaharienne connaît depuis quatre décennies les taux de croissance urbaine les plus élevés du monde. Au-delà des graves crises dont le continent est familier, cette véritable « transition urbaine » – qui ne se fait pas aux mêmes rythmes partout – traduit une adoption spectaculaire et générale de la ville par les sociétés africaines. Loin d’être le réceptacle de toutes les misères, la ville est une opportunité saisie dans le cadre de stratégies, notamment familiales, qui jouent également sur d’autres lieux. Un exemple de fonctionnement de la ville est pris dans la question foncière. Mais les difficultés les plus grandes sont d’ordre gestionnaire, du fait de l’ampleur des besoins et de la modicité des ressources. Le défi est immense, pour des acteurs désormais multiples et non plus limités au seul État. L’apprentissage de la ville continue, donnant naissance à des processus d’invention, prometteurs malgré les immenses difficultés.

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