Une gestion socialiste en matière de logement : Boulogne-Billancourt (1947-1965)
A Boulogne-Billancourt, l’écart social entre Boulogne, quartier aisé, et Billancourt, quartier ouvrier, s’intensifie notamment en matière de logement à partir du début du XXe siècle. L’équipe municipale socialiste d’Alphonse Le Gallo accepte une forte intervention des promoteurs privés dans la construction de logements. Grâce à leur intervention, elle peut réduire les dépenses municipales. En contrepartie, elle approuve la construction de bon nombre de logements de haut standing. En raison de ce choix politique budgétaire peu ambitieux, elle ne peut fournir que les logements sociaux les moins nombreux des communes du département de la Seine malgré de nombreuses surfaces industrielles libérées par des entreprises telles que les usines Renault, ce qui oblige des ouvriers spécialisés à quitter Boulogne-Billancourt pour d’autres communes ou régions après la fin des années 1950. Par conséquent, l’écart social boulonnais n’est pas résolu mais se déplace progressivement vers d’autres communes, voire d’autres régions, contrairement au programme municipal de la SFIO.