L’article étudie les usages politiques du groupe « martyrs » dans le Liban contemporain à partir d’une analyse sémiotique de cimetières du Sud chiite du pays. Lieux de mémoire en train de se faire, les cimetières se révèlent être un site d’observation privilégié pour décortiquer les processus de construction d’un groupe. L’article donne notamment à voir le travail d’homogénéisation orchestré par les structures partisanes en lien permanent avec des formes de résistance locales.