Peut-on mesurer les dimensions de la crise du logement en France (1945-1990) ? Jalons pour un inventaire raisonné des sources quantitatives
Les crises du logement en France dans les années 1950 à 1990 sont amplement documentées par des sources quantitatives émanant principalement des services statistiques publics. Elles revêtent deux aspects. Le premier renvoie à l’insuffisance de l’offre de logements disponibles. Un effort considérable de construction, principalement de logements sociaux (HLM en particulier), a permis de résorber pour l’essentiel cette crise entre le début des années 1950 et le milieu des années 1960. Mais à partir des années 1970 le non-logement s’est effacé derrière le mal-logement ; des exigences nouvelles en matière de qualité de l’habitat sont apparues. Celle-ci s’est considérablement améliorée. Mais la question du prix de ces améliorations qualitatives et quantitatives est demeurée très sérieuse. Seules des mesures d’aide à la pierre puis d’aide à la personne ont permis de financer un effort considérable de résorption de ces différentes crises du logement sur lesquelles les données de la comptabilité nationale permettent d’avoir une vue d’ensemble.