L’unification du mouvement coopératif au Bureau international du travail : la « révolution silencieuse » d’Albert Thomas

L’OIT et la production d’un savoir social et économique
Par Marine Dhermy-Mairal
Français

Cet article décrit un projet porté par Albert Thomas, directeur du Bureau international du travail entre 1919 et 1932 : rapprocher les coopératives agricoles de production des coopératives de consommation, afin de transformer le régime capitaliste en un régime de justice sociale. Il s’agit, à l’instar du programme d’économie sociale de Charles Gide, de sortir d’une conception misérabiliste de la coopération pour en faire un instrument plus général de transformation économique et sociale du monde marchand. Ce projet, dont les fondements intellectuels sont exposés dans cet article, est aussi étudié au prisme des activités du Bureau international du travail, dont le point d’orgue fut la constitution en 1932 d’un Comité international des relations intercoopératives.

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