Le dos tourné à la mer : la relation entre Barcelone et son port au XIXe siècle

Par Eduard Page Campos, Jordi Ibarz
Français

Le dos tourné à la mer : la relation entre Barcelone et son port au xix e siècle – Eduard Page Campos et Jordi Ibarz

Le texte examine comment Barcelone, au xix e siècle, malgré sa situation côtière, n’a pas développé une forte identité urbaine étroitement liée à la mer. Le port est progressivement devenu un importateur de charbon et d’autres intrants industriels plutôt que l’axe central d’une économie intégrée. Les politiques commerciales du gouvernement central furent souvent en conflit avec les intérêts économiques locaux, entravant la croissance de son trafic. L’investissement dans les infrastructures portuaires fut essentiellement extractif, s’appuyant fortement sur des fonds publics sans produire des gains de productivité à leur mesure. Dans le même temps, à mesure que la ville s’étendait vers l’intérieur, son développement économique se détournait de plus en plus de la mer. L’influence des acteurs maritimes, tant de l’élite que de la main-d’œuvre, a diminué dans la vie sociale et politique, contribuant progressivement à la séparation physique et culturelle de la ville et de son port.